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Cette page recense les fonctionnements militants que nous avons mis en place pour le Megagouinefest. Vous y trouverez des informations au sujet de la mixité du festival, des détails sur l'accessibilité du festival (plus bas sur cette page, ou résumé dans le fichier ci-dessous :), et enfin un texte qui parle de notre choix de ne pas vendre d'alcool au festival (mais vous pouvez en apporter)
Dans le cadre de la communication autour de notre festival, il nous semble important de clarifier certains points autour de la non-mixité.
Nous avons créé ce festival en réponse au désir commun de se rassembler autour des cultures lesbiennes, pour en célébrer la diversité, parce que ces espaces n'existent pas ou très peu.
Nous n'avons que peu de moyens de les créer et de les vivre alors qu'ils nous sont essentiels. Des espaces où nous sommes le centre, la périphérie et les contours, où nous ne sommes pas là pour exciter la curiosité des autres, des espaces où nous sommes en sécurité.
Nous avons fait le choix de ne pas afficher de non-mixité. Nous invitons à nous rejoindre les personnes qui sont concernées, les personnes qui sont capables de célébrer et respecter les gouines et qui auraient la volonté de découvrir les activités.
Nous avons conscience des problématiques communes à l’ensemble de la communauté queer et bien que le festival soit tourné autour du lesbianisme, il nous semble important d'avoir des espaces entre adelphes qui soient pensés et organisés par des gouines.
Il nous semble aussi important d'ouvrir ces espaces aux personnes qui pourraient être en questionnement, pour qu'elles puissent découvrir le bonheur d'être lesbienne, se sentir accueillies et envisager le lesbianisme comme un possible. Nos vécus lesbiens ont bien souvent été marqués par un sentiment de solitude et la difficulté à trouver une communauté.
Enfin, nous déplorons les trop nombreuses fois ou la lutte lesbienne a été instrumentalisée à des fins transphobes et nous réaffirmons que ce militantisme nauséabond n'est pas le nôtre.
Le festival MégaGouineFest accueillera celles et ceux qui souhaitent y venir, mais nous n'hésiterons pas à exclure toute personne qui pourrait avoir un comportement oppressant ou dangereux, ou dont l'occupation de l'espace entraverait le bon déroulement d'un festival lesbien.
Nous espérons vous rencontrer vite et nombreux-ses au MégaGouineFest, le festival par les gouines et pour les gouines !
Le trajet jusqu'au lieu du festival est malheureusement en travaux et rien n'est adapté aux PMR pendant ce temps. De plus, le trajet depuis le métro présente une pente qui peut-être difficile à franchir seul-e.
Si vous souhaitez rejoindre le festival depuis l'arrêt de bus Bon Coin-Médipole (bus C3 et C11) ou depuis l'arrêt de métro Cusset (ligne A), nous vous proposons de contacter la personne ressource au 06 34 53 30 84 avant votre arrivée. La personne ressource viendra jusqu'à l'arrêt où vous êtes pour sécuriser votre trajet et vous apporter de l'aide si besoin.
Le trajet depuis le bus comme depuis le métro est d'environ 10/15 minutes vu les conditions de circulation. Le trajet depuis le métro semble être moins pire (trottoirs accessibles au début, rue plate).
Nous avons été en contact avec le directeur des travaux qui essaiera de rendre le passage "plus accessible" selon ses mots pour le week-end du festival. Cela reviendra surement à dégager la chaussée pour qu'on puisse circuler dessus avec moins d'encombres, mais les trottoirs ne seront pas terminés d'ici le festival.
Voici 3 photos du trajet pour que vous puissiez évaluer au mieux vos besoins :
Des bouchons d’oreilles seront mis à disposition à l’entrée du lieu et nous veillerons au mieux pour diminuer le volume sonore à certains moments (spectacles, ateliers) par des affiches et de la communication orale.
Les concerts et moments où il y a beaucoup de monde seront plus bruyants.
Sur le festival, il y aura un espace calme avec tapis, fauteuils, chaises et canapés ainsi que quelques plaids et un ventilateur.
Vous trouverez aussi dans cette pièce des bouteilles d'eau.
L'espace calme est une pièce fermée et le plus loin possible des endroits où il y aura de la musique.
Il sera demandé de ne pas fumer ni consommer d'alcool ou de drogues dans cet espace.
Différentes boissons sans alcool et en-cas seront proposés à prix libre sur le festival, la plupart préparés maison par une équipe de gouines !
Des flyers et du matériel de réduction des risques pour l’usage et la consommation de drogues serons mis à disposition à l’entrée du lieu.
Information COVID : Le port du masque est fortement recommandé et nous pourrons vous demander explicitement de le porter si besoin. Des masques chirurgicaux et du gel hydro-alcoolique seront disponibles à l'entrée du festival.
Porter le masque sert à se protéger soi mais surtout à protéger les autres. Ne pas le porter contribue à l’exclusion des personnes malades et/ou handicapées de leurs propres espaces de luttes et de plaisirs.
En ce moment dans les fêtes, de nombreuses personnes sont droguées à leur insu. On voudrait dire qu’on est vraiment désolé-es pour ces personnes et leur exprimer notre soutien total. A l’île égalité et à la collective Lesbiennes contre le Patriarcat, on milite contre ces comportements dégueulasses et on fait de notre mieux pour éviter que ça se passe. On rêve de proposer des lieux de fête dans lesquels on peut venir en toute insouciante, que ce soient des espaces d’émancipation et de liberté. Et on voit bien qu’il y a encore du boulot.
A l’île, on mène un travail de prévention en soirée depuis plusieurs mois déjà, on a une équipe spécialisée de prévention en soirée. Depuis quelques temps, on renforce notre vigilance sur ces questions. On pense vraiment tout haut et très fort que ça devrait pas être à nous, encore une fois, de nous protéger et de faire attention, on voudrait tellement pouvoir faire la fête et que tout le monde puisse se lâcher sans avoir à se soucier de potentielles agressions. On répète que la seule faute c’est celle des agresseurs.
Face à la gravité de la situation, on est quand même obligé-es de faire appel à la vigilance de toustes envers chacun-e :
Les symptômes d’une intoxication chimique peuvent être :
En cas d’inquiétude, adresse-toi sans hésitation au bar, à l’entrée ou aux personnes qui ont un brassard.
Nous remercions l'association La Marginale dont le travail nous a permis de mieux réfléchir à l'accessibilité de notre festival.
Nous remercions aussi l'association Les Dévalideuses, dont le Guide "Accessibiliser un évènement pour le public porteur de handicap" nous a été d'une grande aide.
Une version remplie en format .doc de la charte d'accessibilité de La Marginale peut être téléchargée au sommet et tout en bas de cette page.
N’hésitez pas à nous interpeler et nous écrire avant le festival : festival-lesbien-lyon@riseup.net.
Pendant le festival, pour toutes questions liées à l'accessibilité, adressez-vous aux personnes à l’accueil/ aux personnes de l'orga/ aux personnes médiatrices
Au MGF il y aura un bar avec plein de délicieux breuvages sans alcool à prix libre, dont les noms de cocktail feront pâlir de jalousie toustes les barmaids cis hétéros ! Tout l'argent récolté servira à soutenir le festival et à nous permettre de payer son fonctionnement.
Dans une démarche de politisation et de réflexion sur la consommation d'alcool en milieux festif queer, nous avons décidé de ne pas vendre d'alcool. Vous êtes par contre bien sûr libres d'en amener pour votre consommation personnelle !
Nous sommes contre la prohibition et les interdictions, aussi nous laissons la possibilité aux personnes présentes au festival de consommer. Nous mettrons à disposition un espace calme ainsi que du matériel de réduction des risques et des flyers d’informations sur les produits psychotropes et sur les risques sexuels.
N’étant pas des spécialistes de tous les usages, nous vous invitons à l’agrémenter fort-es de vos expériences ! Une personne de la collective Lesbiennes Contre le Patriarcat sera référente du matériel, n’hésitez pas à demander à l’accueil si vous avez des besoins.
Sur place, vous trouverez aussi des flyers qui nous ont accompagnés dans notre décision de ne pas vendre d'alcool.
L'alcool n'est pas interdit au MGF, nous avons juste décidé de ne pas en vendre et d'essayer d'ouvrir un espace de réflexion collective et politique sur ces questions trop souvent abordées sous un angle individuel, stigmatisant et pathologisant.
Nous savons que nous sommes nombreuxses à être dans la situation où, si nous n'avons pas d'incitation directe à consommer de l'alcool ou des drogues, ne le ferons pas. Nous avons eu envie de partir du postulat que ne pas vendre d'alcool nous permettra, en temps que collective, de ne pas jouer le rôle d'incitateurices. Nous considérons qu'il y a déjà assez d'incitations sociales et amicales pour ne pas se rajouter à la liste.
A partir de nos expériences, nous avons fait le constat que s'il y a autre chose à boire que de l'alcool, quand on n'y est attaché-e que par la force de la pression sociale, alors souvent on boit autre chose, ou bien on boit moins. A partir de nos expériences aussi, nous constatons que pour les personnes dépendantes, un cadre dans lequel la consommation d'alcool est politisée et collectivisée est un cadre sécurisé.
Nous ne cherchons pas à proposer un concours de la sobriété. Nous ne voulons pas non plus nous attarder sur les comportements individuels de décision ou non de boire, nous ne nous inscrivons pas dans une démarche de contrôle des consommations. A travers cette décision, nous voulons essayer de créer un espace où nous pouvons parler de comportements et d'impensés collectifs autour de la consommation d'alcool.
Il n'est pas question dans le festival d'interdire l'alcool, mais de prendre en charge collectivement la question du recours systématique à l'alcool en milieu festif.
Il nous semble que cette approche collective permet aussi de ne pas stigmatiser les personnes qui doivent et/ou veulent boire et les personnes qui pourraient se retrouver dans des situations dangereuses pour elles ou pour les autres en raison de leur consommation : c'est ensemble que l'on doit aborder ces questions et que l'on peut créer des espaces de soutien.
Avec ce choix de ne pas vendre d'alcool, nous ne souhaitons pas nous inscrire dans une attitude prescriptive. C'est pour cela, une fois de plus, que l'alcool n'est pas interdit au festival. Notre souhait est que chacun-e puisse choisir de consommer ou pas selon ses besoins, ses envies et ses choix et que tout ça soit le moins possible imposé par une norme collective.
L'enjeu pour nous est sur ce que nous représentons en temps que collective qui organise : l'enjeu est sur la vente, sur l'incitation, sur la diffusion et la perpétuation de cette croyance sociale selon laquelle organiser une fête revient nécessairement à prévoir de quoi vendre de l'alcool. C'est aussi refuser, en temps que collective, de gagner de l'argent sur une pratique sociale peu questionnée qui repose sur un impensé collectif. C'est aussi proposer un espace, aux gens en rémission, aux gens sobres, où l'organisation ne s'inscrit pas dans une dynamique d'incitation à l'alcoolisation. Mais ne pas inciter ce n'est pas condamner, ce n'est pas stigmatiser et ce n'est certainement pas interdire.
Pour toutes ces raisons, nous réitérons que l'alcool n'est pas interdit au MGF et que vous pouvez en amener pour votre consommation si vous le souhaitez. Il n'y aura pas de contrôle ni de jugement sur les consommations.
Cette proposition de cadre est peut-être aussi inédite pour vous qu'elle l'est pour nous. Nous ne nous plaçons pas en figure d'autorité et ce communiqué sert justement à vous partager l'état actuel de nos réflexions. Nous ne pensons pas avoir trouvé une solution miracle, nous avons juste envie de proposer un cadre différent de celui auquel on est le plus souvent confronté-es.
Si des personnes qui sont présentes maîtrisent les premiers secours et acceptent d’être identifiées comme telles, elles seront les bienvenues! Vous pourrez venir vous identifier à l’accueil.
Pour ce qui est de fumer, nous souhaitons avant tout garantir la santé des personnes qui ne fument pas et celles allergiques. Les zones fumeureuses sont situées à l’extérieur de l’Ile Egalité pour que tout le monde puisse faire comme iel le souhaite.
Pour des questions de sécurité et de voisinage, une exception sera faite lors de la boom du samedi soir pendant laquelle sera mise en place une salle fumeureuse.
Nous croyons fort à la bienveillance et la bientraitance collective, si celles-ci sont défendues et soignées par toustes. Ces conditions feront de ce festival un moment mémorable, d’où nous repartirons des paillettes plein les yeux et gonflé-es de force. A nous toustes de le garantir !
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